Tours Ivry3O - Mixité sociale, collectivité et résilience au climat
Architecten BOB361 Architectes
Details
Ivry-sur-Seine, France
Ivo Vanhamme (BOB361)
Lotte De Swaef (BOB361)
Koen Moesen (BOB361)
Hendrik Verlinden (BOB361)
Nathalie Havelange (BOB361)
Marie Lemaître (BOB361)
Marc Abello (Horizons - MOEX)
C215 / Christian Guémy (artiste mailles)
BET Bourgeois (structure)
BET Synapse (Techniques)
BTP Consultant (Bureau de contrôle)
AMODEV (Développement durable)
Lotte De Swaef (BOB361)
Koen Moesen (BOB361)
Hendrik Verlinden (BOB361)
Nathalie Havelange (BOB361)
Marie Lemaître (BOB361)
Marc Abello (Horizons - MOEX)
C215 / Christian Guémy (artiste mailles)
BET Bourgeois (structure)
BET Synapse (Techniques)
BTP Consultant (Bureau de contrôle)
AMODEV (Développement durable)
IVRY3O est l’un des premiers projets construits au sein de la ZAC Ivry Confluences en bord de Seine. Ces deux bâtiments de moyenne hauteur s’inscrivent dans un environnement urbain dense et en mutation, à proximité immédiate des tours EDF, bâtiments emblématiques de l’Atelier de Montrouge, à l’architecture brutaliste des années 60.
Le secteur, très fortement marqué par des activités industrielles, est en cours de transformation en quartiers mixtes, verts et écologiques. Le projet doit être vivable et qualitatif durant cette première période de grande instabilité (chantiers, bruits, poussière, changements, ...).
Nous avons conçu le projet de façon à créer un « nid », un petit îlot « gentil » et plutôt introverti, qui pourra ensuite profiter pleinement de ses atouts liés à la présence immédiate d’un grand espace vert et de détente en bord de Seine.
Le secteur, très fortement marqué par des activités industrielles, est en cours de transformation en quartiers mixtes, verts et écologiques. Le projet doit être vivable et qualitatif durant cette première période de grande instabilité (chantiers, bruits, poussière, changements, ...).
Nous avons conçu le projet de façon à créer un « nid », un petit îlot « gentil » et plutôt introverti, qui pourra ensuite profiter pleinement de ses atouts liés à la présence immédiate d’un grand espace vert et de détente en bord de Seine.
L’implantation des deux bâtiments sur le lot 3O préserve un grand espace non bâti aux multiples qualités. L’une d’entre elles réside dans la visibilité qui est dégagée entre le Boulevard du Colonel Fabien et le futur parc. Cette transparence est renforcée par la double hauteur des rez-de-chaussées, et par le choix des matériaux de façade pour ces espaces: les halls sont des espaces couverts mais ouverts sur l’environnement proche et plus lointain.
Les paliers d’étages sont éclairés naturellement. Les espaces communs des rez-de-chaussées sont pensés comme des prolongements des espaces extérieurs. Ils sont avant tout conçus comme espaces de convivialité pour les résidents.
La compacité et la desserte de chaque bâtiment par un seul noyau central éclairé naturellement laisse un linéaire de façade au profit des logements. Cela permet des séjours en largeur, avec vues en largeur en partie vers le haut et en partie vers le bas.
La position des séjours dans les angles ouvre des vues multi-directionnelles. Les séjours sont tous bien orientés et bénéficient de larges terrasses. Ces orientations permettent aussi que la cuisine soit éclairée naturellement. Le décalage des terrasses rend les logements plus lumineux. Terrasses et garde-corps opaques forment des brises soleil avec incorporation des stores enroulés.
Les paliers d’étages sont éclairés naturellement. Les espaces communs des rez-de-chaussées sont pensés comme des prolongements des espaces extérieurs. Ils sont avant tout conçus comme espaces de convivialité pour les résidents.
La compacité et la desserte de chaque bâtiment par un seul noyau central éclairé naturellement laisse un linéaire de façade au profit des logements. Cela permet des séjours en largeur, avec vues en largeur en partie vers le haut et en partie vers le bas.
La position des séjours dans les angles ouvre des vues multi-directionnelles. Les séjours sont tous bien orientés et bénéficient de larges terrasses. Ces orientations permettent aussi que la cuisine soit éclairée naturellement. Le décalage des terrasses rend les logements plus lumineux. Terrasses et garde-corps opaques forment des brises soleil avec incorporation des stores enroulés.
Le système constructif du projet est basé sur des voiles en béton blanc apparent et des dalles béton. La matérialité en béton donne un aspect de robustesse et de sculpturalité. Le béton est utilisé dans toutes ses possibilités: les façades, le mobilier de jardin, les volumes d’entrées avec boîtes aux lettres, les plots d’éclairage de jardin. Le tout est réalisé avec du béton blanc, matériau noble et lumineux.
Le “Nid” est fermé et protégé par une clôture, mais la matérialité de celle-ci permet de rester connecté avec l’environnement, en préservant la vue, notamment sur le parc. Le grillage simple avec plantes grimpantes prolonge le jardin commun vers l’espace public. Le commerce au rez-de-chaussée interrompt la clôture avec des grandes vitrines transparentes.
Les entrées et les cages d’escalier sont fermées par des mailles, dessinées par l’artiste C215 qui vit et travaille à Ivry. Les mailles sont le résultat d’une collaboration entre l’artiste et le fabricant pour transposer les dessins en une dentelle plus ou moins serrée.
Le “Nid” est fermé et protégé par une clôture, mais la matérialité de celle-ci permet de rester connecté avec l’environnement, en préservant la vue, notamment sur le parc. Le grillage simple avec plantes grimpantes prolonge le jardin commun vers l’espace public. Le commerce au rez-de-chaussée interrompt la clôture avec des grandes vitrines transparentes.
Les entrées et les cages d’escalier sont fermées par des mailles, dessinées par l’artiste C215 qui vit et travaille à Ivry. Les mailles sont le résultat d’une collaboration entre l’artiste et le fabricant pour transposer les dessins en une dentelle plus ou moins serrée.
Situé à proximité́ de la Seine, le site est soumis aux aléas d'inondation. La règlementation impose à ce futur quartier de tenir compte d'un risque potentiel d'inondation résultant du changement climatique. Jusqu'à un certain niveau au-dessus du niveau de la mer, il y a interdiction de construire des habitations ou tout équipement technique. La double hauteur des rez-de-chaussées est une réponse directe à ce risques d'inondation. Les halls profitent de cette règlementation, ce qui permet de générer de grands espaces vides.
Les espaces communs des rez-de-chaussées sont pensés comme des prolongements des espaces extérieurs. Avec les jardins ils forment un ensemble unique et collectif, appropriable par les habitants et les usagers du commerce. Conçus comme espaces de convivialité pour les résidents ils sont propices aux échanges entre les résidents des logements sociaux et des logements en accession.
L’aménagement du jardin en vrai jardin collectif évolutif permet des potagers, des jeux extérieurs, des tables communes de pique-nique. Le local de rangement vélos peut de temps à autre être utilisé pour des activités communes comme une fête du “Lot3O” ou une réunion des habitants. Des arbres adultes, de hautes tiges sont plantés en dehors de l’emprise du parking et assurent une forte présence végétale. La trame du jardin extérieur, inspiré des jardins potagers scientifiques, se prolonge par des bancs en béton blanc.
Les espaces communs des rez-de-chaussées sont pensés comme des prolongements des espaces extérieurs. Avec les jardins ils forment un ensemble unique et collectif, appropriable par les habitants et les usagers du commerce. Conçus comme espaces de convivialité pour les résidents ils sont propices aux échanges entre les résidents des logements sociaux et des logements en accession.
L’aménagement du jardin en vrai jardin collectif évolutif permet des potagers, des jeux extérieurs, des tables communes de pique-nique. Le local de rangement vélos peut de temps à autre être utilisé pour des activités communes comme une fête du “Lot3O” ou une réunion des habitants. Des arbres adultes, de hautes tiges sont plantés en dehors de l’emprise du parking et assurent une forte présence végétale. La trame du jardin extérieur, inspiré des jardins potagers scientifiques, se prolonge par des bancs en béton blanc.
La désignation a été faite par concours sur invitation entre 3 bureaux.
Au sein de notre agence BOB361, notre méthode de travail part toujours d’une profonde analyse du contexte, des contraintes et des atouts du site et du programme. Nous suivons nos intuitions et nos inspirations, notamment suite à une visite du site ou un échange avec les intervenants. Nous n’hésitons pas à remettre en question le programme. Nous travaillons avec tous ces éléments qui nous influencent jusqu’à trouver la bonne synthèse, le moment ou toutes les pièces du puzzle se mettent en place. Nous sommes convaincus que c’est une manière de travailler qui est plus répandue en Belgique. C’est aussi une méthode que nous enseignons à nos étudiants.
La culture architecturale belge n’hésite pas à montrer les matériaux, même “pauvres” (cf ’“arte povera”), dans leur vraie nature; de laisser visibles les méthodes d’exécutions et de fixation; de travailler les matériaux de type “banal” et de les transformer en expression poétique, comme dans ce projet en insérant dans un grillage banal de type Bekaert des images artistiques en dentelle. Ces images ont été dessinées par un artiste de Street Art. Ce mélange de “low et high culture” associant des références riches et complexes à des éléments industriels et banals est très belge.
En France, souvent, les architectes concepteurs n’ont pas la mission du suivi de chantier. Pour ce projet c’était aussi le cas, malgré notre difficulté avec cette manière de travailler. Malgré tout, nous avons suivi de très près le chantier et ses évolutions.
La culture architecturale belge n’hésite pas à montrer les matériaux, même “pauvres” (cf ’“arte povera”), dans leur vraie nature; de laisser visibles les méthodes d’exécutions et de fixation; de travailler les matériaux de type “banal” et de les transformer en expression poétique, comme dans ce projet en insérant dans un grillage banal de type Bekaert des images artistiques en dentelle. Ces images ont été dessinées par un artiste de Street Art. Ce mélange de “low et high culture” associant des références riches et complexes à des éléments industriels et banals est très belge.
En France, souvent, les architectes concepteurs n’ont pas la mission du suivi de chantier. Pour ce projet c’était aussi le cas, malgré notre difficulté avec cette manière de travailler. Malgré tout, nous avons suivi de très près le chantier et ses évolutions.
Les deux tours de respectivement 32 logements en accession (Phare) et 22 logements sociaux (Gradins) ont été conçues en réaction à leur contexte.
Les façades et la disposition des logements ont été pensées en fonction de l'environnement sonore, visuel et d’orientation. Le bâtiment “Phare” est un volume fortement creusé côté Sud et côté Ouest par des ouvertures double-hauteur qui permettent de retrouver une échelle plus importante et d’offrir aux habitants un sentiment d’espace. Ces “alcôves” sont plus protégées quand elles donnent entièrement sur le boulevard, tandis qu’elles sont plus ouvertes vers les angles et les autres façades. Le bâtiment “Gradins” connaît une situation plus protégée par rapport au boulevard grâce à la distance de recul. Les terrasses en gradins plein sud sont largement ouvertes et forment une cascade plantée ou jardins suspendus.
Le projet, et surtout le volume “Phare”, entre en dialogue avec les “monuments EDF”. L’échelle surdimensionnée, l’expression de dynamisme et le matériau des tours voisines nous ont guidés dans la conception, dès l’origine. L’empreinte au sol des deux nouveaux bâtiments sur l’îlot 3O est semblable à celle des 2 tours EDF. Toutes les terrasses ont une double hauteur, qui rompt avec la lisibilité de “strates” de 3m, mesure trop faible par rapport à l’immensité du site. Les découpages double hauteur tournent autour des angles, donnant à la “sculpture” une expression dynamique et tournée dans toutes les directions.
Les façades et la disposition des logements ont été pensées en fonction de l'environnement sonore, visuel et d’orientation. Le bâtiment “Phare” est un volume fortement creusé côté Sud et côté Ouest par des ouvertures double-hauteur qui permettent de retrouver une échelle plus importante et d’offrir aux habitants un sentiment d’espace. Ces “alcôves” sont plus protégées quand elles donnent entièrement sur le boulevard, tandis qu’elles sont plus ouvertes vers les angles et les autres façades. Le bâtiment “Gradins” connaît une situation plus protégée par rapport au boulevard grâce à la distance de recul. Les terrasses en gradins plein sud sont largement ouvertes et forment une cascade plantée ou jardins suspendus.
Le projet, et surtout le volume “Phare”, entre en dialogue avec les “monuments EDF”. L’échelle surdimensionnée, l’expression de dynamisme et le matériau des tours voisines nous ont guidés dans la conception, dès l’origine. L’empreinte au sol des deux nouveaux bâtiments sur l’îlot 3O est semblable à celle des 2 tours EDF. Toutes les terrasses ont une double hauteur, qui rompt avec la lisibilité de “strates” de 3m, mesure trop faible par rapport à l’immensité du site. Les découpages double hauteur tournent autour des angles, donnant à la “sculpture” une expression dynamique et tournée dans toutes les directions.